Vendredi à Brest des familles de migrants ont été expulsées de manière précipitée et pour le moins brutale à la demande de l’Office de l’habitat de Brest Métropole.

Cette décision qui n’honore pas les élus de la Métropole brestoise ne peut que conforter les forces politiques qui cherchent actuellement à occuper le terrain médiatique par leurs appels à la haine et aux actions brutales.

BMO tourne malheureusement le dos aux expériences positives d’accueil citoyen et solidaire menées de nombreuses communes de France qui apportent chaque jour leur aide aux personnes arrivant sur le territoire.

Vous lirez ci-dessous et en pièce-jointe le Communiqué de la FSU29

Communiqué de la fsu 29 suite aux expulsions ce matin au Forestou

INCOMPRÉHENSION ET COLÈRE APRÈS LES EXPULSIONS AU FORESTOU

Brest le 21 octobre 2016

Ce matin à Brest suite à une action en justice, 43 personnes ont été expulsées d’un groupe de maisons occupées dans le quartier du Forestou, sans attendre le réexamen lundi prochain de l’ordonnance sur requête commandant l’expulsion, pourtant déclaré recevable par le président du tribunal de grande instance.


Ces maisons appartiennent à Brest Métropole Habitat, office public de l’habitat de BMO, maître d’ouvrage pour le compte des collectivités locales sur l’ensemble du territoire du pays de Brest. Son Conseil d’administration est présidé par le maire de Brest, président de BMO.


Ces maisons vides précédemment occupées par des familles de cheminots ont permis de loger dans des conditions décentes depuis plusieurs mois des dizaines de migrants auparavant sans logis, et notamment de scolariser les enfants à l’école publique du Forestou.



La FSU ne comprend pas et s’indigne qu’une majorité politique qui n’est pas d’extrême droite ait pris cette initiative :


- le terrain concerné ne fait l’objet d’aucun projet immobilier justifiant l’expulsion ;

- nous sommes à l’approche de l’hiver ;

- les familles et des dizaines de témoins ont assisté impuissants à la destruction partielle des lieux de vie. Trois personnes réfugiées sur un toit ont été violemment délogées sous l’œil des caméras, conduites au commissariat et placées en garde à vue ;

- le Conseil départemental manque de solutions de logement pour les migrants.


La FSU appelle à un changement de politique à l’égard de personnes qui après avoir risqué leur vie pour fuir la guerre et la misère nous font l’honneur de leur présence en France.