Samedi 30 mars
Manifestations à BREST (Pl. Liberté) et QUIMPER (Pl Résitance), 10h30, puis assemblées générales (Brest, salle des syndicats, halles St François à Quimper)
Monsieur le Ministre, pour améliorer l’École, vous n’avez pas notre confiance !
Le ministère de l’Éducation nationale poursuit sa politique éducative rétrograde et libérale sans prendre en compte ni l’expertise professionnelle des acteurs de terrain, ni les avis de leurs organisations syndicales, ni ceux de l’ensemble de la communauté éducative.
L’amélioration de notre système éducatif exige certes, une ambition politique forte mais également une construction qui soit commune et concertée. Or, le ministre entend imposer de nombreuses transformations et continue de le faire à marche forcée.
Pour nos organisations, ces transformations, par leur contenu et la méthode, vont le plus souvent accroître les inégalités, dégrader les conditions de travail des personnels sans répondre à la nécessité d’améliorer le service public d’éducation pour assurer la réussite de tous les élèves et l’élévation du niveau de qualification.
Loi Blanquer : une réforme rétrograde et autoritaire qui ne répond pas aux enjeux
Alors qu’il devait s’articuler autour de l’obligation d’instruction ramenée à 3 ans, le projet de loi dit Blanquer « Pour une école de la confiance » est devenu, au fur et à mesure de ses évolutions, un texte qui bouleversera le fonctionnement du système éducatif.
Nos organisations refusent :
- la volonté de restreindre la liberté d’expression des personnels (article 1) ;
- la création des établissements publics des savoirs fondamentaux, qui fusionneront écoles et collèges de secteur (suppression des directeurs d’écoles, nouveau supérieur hiérarchique, économies d’échelle sur les effectifs) ;
- une reprise en main de la formation des enseignants basée sur une conception du métier réduite à des fonctions d’exécution
- la fin de l’évaluation indépendante des politiques éducatives, par exemple l’évaluation de chaque établissement par une instance contrôlé par le ministère ;
- les cadeaux financiers pour l’école privée ;
- la remise en cause des instances paritaires.
- les réformes du lycée et du lycée professionnel, qui, loin de faire disparaître les inégalités scolaires, vont les accentuer, augmenter la charge le travail des enseignant.e.s et renforcer la concurrence entre disciplines, entre établissement ;
- le renforcement de la précarité avec la possibilité pour les AED d’enseigner en étant sous- payé.e.s.
Cette loi va se décliner par ordonnances ou textes réglementaires portant des transformations profondes.
Pour un budget à la hauteur des besoins du service public d’éducation
Alors que de nombreuses réformes structurelles sont à l’œuvre, les décisions budgétaires pour la rentrée prochaine entraîneront inévitablement une dégradation des conditions d’enseignement et d’accès à la formation. D’autant que le projet de réforme de la Fonction Publique conduira à des milliers de suppressions de postes et à un large recours à la contractualisation. Nos organisations s’opposent à ce développement de la précarité, tant pour les personnels enseignants que pour les AESH. L’École a besoin de personnels formés et sécurisés afin d’enseigner et accompagner chaque élève.
Donner d’autres perspectives
Les nombreux changements relatifs à l’orientation dont la loi ORE continuent de cristalliser une profonde anxiété chez les élèves de terminale et leurs familles. Dans ce contexte, alors que les jeunes ont besoin d’être mieux accompagnés dans la construction de leur parcours d’orientation, les missions des psychologues de l’Éducation nationale EDO sont remis en cause et des fermetures de CIO programmées.
Alors que chaque jeune doit pouvoir construire son avenir sereinement, nos organisations demandent à ce que la vision globale du service public d’information et d’orientation soit clarifiée.
L’accent doit être mis sur les inégalités sociales et territoriales notamment par une relance de l’éducation prioritaire et des mesures en faveur d’une plus grande mixité sociale.
Pour une véritable reconnaissance de nos métiers
Nos salaires restent inférieurs à la moyenne des pays de l’OCDE. Sans parler du gel de la valeur du point d’indice, du pouvoir d’achat qui se dégrade régulièrement depuis des années, du rétablissement du jour de carence …
Le vaste plan de communication du Ministre ne cache pas sa volonté d’autoritarisme et ne répond pas à la réalité de nos quotidiens. Ce projet fragilise encore l’École par des transformations profondes élaborées sans les personnels. C’est sur eux qu’il faut s’appuyer pour favoriser la démocratisation de la réussite scolaire.
C’est pour ces raisons que nos organisations appellent les parlementaires à ne pas voter la loi « pour l’école de la confiance ».
- Pour la priorité au service public d’éducation,
- Pour des perspectives ambitieuses pour tous les élèves et tous les jeunes,
- Pour une véritable reconnaissance de l’ensemble des personnels de l’éducation,
Le samedi 30 mars, toutes et tous mobilisé.e.s
LE TRACT FSU NATIONAL
LE TRACT À DONNER AUX PARENTS POUR ÊTRE MOBILISÉ.E.S TOUTES ET TOUS ENSEMBLE