Le CTSD d’ajustement de rentrée s’est déroulé ce matin.

La déclaration préalable FSU:

Madame l’inspectrice académique, mesdames et messieurs,

La seule réforme de cette rentrée est celle du dédoublement des CP en zone prioritaire, au détriment des zones rurales en général, qui on besoin plus que jamais d’une baisse d’effectifs pour garder un minimum d’attractivité. Il faut baisser les effectifs partout et pas que pour les 30 % des élèves en difficulté concentrés il est vrai dans les zones prioritaires. Il y a les 70 autres, et depuis le délitement des réseaux d’aide, l’égalité territoriale est loin d’être garantie pour ces élèves.

Pour la filière bilingue, continuerez vous cette année, Madame l’inspectrice Académique, à la mettre en concurrence avec les autres classes dans les écoles ? Alors que réapparaissent les vieilles lunes, les vieilles peurs, certains collègues allant jusqu’à croire que les deux filières sont comptées dans la même moyenne et que l’une ouvre en fermant l’autre. L’effet n’a pas tardé, vous avez rendu certaines équipes paranoïaques.

La baisse continue des effectifs dans le département sont la preuve même qu’il faut continuer à proposer un service public de l’éducation toujours plus performant. Alors que les politiques publiques sont en train de nous faire passer de zone périphérique éloignée à zone isolée géographiquement, dans le domaine industriel, dans celui des services, alors que nous n’auront bientôt plus que le tourisme comme ressource locale, il nous reste l’attractivité de nos écoles, la prétention à faire réussir mieux qu’ailleurs.

Les injonctions pédagogiques ministérielles nous inquiètent fortement. Tenter de confisquer la liberté pédagogique des enseignants pour faire un plan de communication nous paraît irresponsable et dangereux. En se passant de toute évaluation des choix précédents et surtout sans aucune concertation, le gouvernement marque un mépris tellement profond pour la profession, pour les instances nationales ou plus locales, que nous ne pouvons exprimer ici que de l’inquiétude, et bientôt de la colère. On veut nous terroriser. La FSU ne laissera pas faire sans réagir.

Au final, 9 fermetures sont annoncées :

Ville Ecole
Bannalec école maternelle du Bourg 1
Kernilis Vieux Puit 1
Morlaix Emile Cloarec 1
Penmarc’h Auguste Dupouy 1
Plouenan Penzé 1
Ploumoguer Mouez ar Mor 1
Quimper Victor Hugo 1
Plouguerneau Le Petit Prince 1 poste bilingue
Trezilidé RPI 1 poste de TR

Nous avons indiqué notre grande préoccupation pour l’école Emile Cloarec à Morlaix, qui se vide et risque de fermer à moyen terme si la politique de la ville ne change.

En contrepartie, 10,5 ouvertures :

Ville Ecole
Melgven Paul Gauguin 1
Audierne Pierre Le Lec 1
Clohars Carnoët Saint-Maudet 1
Guerlesquin Ar Roudour 1
Guipavas J. Prevert 1
Plouzeoc’h école du Bourg 1
Saint-Sauveur école du Bourg 1
Plogoff RPI du Bout du Monde 1
Rosnoen Le Rouz 1
Plobannalec Lesconil Flemming 0,5
Landerneau Le Tourous 1 poste bilingue

Grâce à un argumentaire sur la désertification des territoires, sujet central à la FSU, nous avons pu redonner une impulsion à Plogoff, Rosnoën et Lesconil à Plobannalec. Si la concurrence du privé s’est enfuie de Plogoff (pas rentable, sans doute), Il fallait impérativement permettre à l’école de Lesconil de tenir bon face à une adversité de plus en plus agressive, et éviter les fuites. Ils n’obtiennent qu’un demi poste, espérons que cela suffira à retenir les troupes. Après une fermeture à Penmarc’h, le pays bigouden sauve les meubles.

Le parent pauvre de ces ajustement est la filière bilingue, qui aurait bien mérité un coup de pouce à Briec, Plomelin et d’autres où les conditions de travail sont à la limite du supportable.

Nous avons souligné que de nombreuses autres écoles faisaient leur rentrée avec des effectifs chargés et auraient mérité une ouverture. C’est pourquoi nous nous sommes abstenu lors du vote, malgré un solde comptable, il est vrai, positif.