Réforme des retraites, plan de rigueur :

De rudes batailles à mener !

Dans un contexte d’affaires politiques, nos ministres

tentent de nous vendre leur réforme des retraites en arguant

qu’elle est nécessaire et incontournable. Nous ne sommes pas

dupes ! Derrière un affichage d’égalité et de justice sociale, se

cache une vaste tromperie. Pour répondre aux exigences de la

puissance financière, menée dans la précipitation, elle se

place exactement dans la même ligne que les précédentes,

avec les mêmes conséquences : appauvrissement des retraités,

mesures discriminatoires contre les femmes et les employés

précaires, fin de vie active dégradée…

Pour détourner l’attention de l’opinion publique, on

nous assène l’éternel refrain : égalité privé/public. Le

résultat, ce serait 2,7% de salaire en moins pour les

fonctionnaires ! Quel gain pour les salariés du secteur privé ?

Aucun, mais des économies pour l’Etat français et un signal

fort destiné aux agences de notation !

Et ce n’est pas tout ! Toujours dans la même continuité,

le gouvernement brandit son plan de rigueur : des coupes

sombres dans tous les budgets de l’Etat et le gel des salaires

des fonctionnaires pour 2011 !

Face à de telles attaques, impossible pour nous de

laisser faire ! Le gouvernement doit retirer sa mauvaise

réforme des retraites, revoir toute sa politique économique et

sociale, rétablir la solidarité entre générations par un système

de retraite et une protection sociale de qualité, accessibles à

tous.

En retardant les annonces sur les retraites, le

gouvernement a fait preuve de cynisme, tentant ainsi de

limiter la contestation et de tenir jusqu’aux vacances. Mais les

français ont exprimé leur colère contre cette mauvaise

réforme. Première victoire ! Deux millions de travailleurs

dans la rue le 24 juin. L’unité syndicale tient bon et se

renforce. De quoi regonfler le moral des troupes pour aller

plus loin !

La FSU appelle à l’action et s’engage activement dans la

préparation d’un mouvement social puissant et durable. A nous

de déjouer les vilains pièges du calendrier en transformant

l’essai réussi de juin en forte mobilisation pour la rentrée.

Première étape, le 7 septembre, début du débat parlementaire !

Face à un enjeu si important pour l’avenir de tous, il faut se

battre plus fort encore et faire annuler ce projet de loi. Relevons

tous ce grand défi : bien mobiliser nos collègues pour grossir

davantage les rangs des manifestants. Sans attendre, il faut

s’engager dans la grève et se préparer à continuer si nous

voulons gagner !

Jacques CHRISTIEN